Les prânayâmas, la pratique de la maitrise du souffle, est essentielle dans la pratique le Hatha yoga
Pour comprendre le sens du mot prânayâma, nous pouvons le diviser en trois parties.
Prâ signifie durable, constant.
Na exprime le mouvement.
Prâna peut être défini comme le mouvement durable et constant.
Et enfin yama qui signifie maîtriser.
Prânayâma est la maîtrise et l’allongement du souffle.
Il est la quatrième étape, qui vient après l’âsana selon la codification du yoga de Patanjali.
Il est cité dans les Yoga-sutra II-49:
“Ceci étant accompli (l’âsana), on expérimente le prânayâma qui est l’arrêt des perturbations de la respiration.”
Prânayâma et Hatha Yoga Pradîpidâ.
Dans le Hatha Yoga Pradîpikâ il est dit: « Et maintenant, lorsque la posture est fermement établie, le yogi, maître de lui-même en prenant une alimentation salutaire et modérée, doit se consacrer aux prânayâmas selon la voie enseignée par son guru. »
Une légende dit qu’il est donné, à la naissance, un certain nombre de respirations.
Allonger le souffle permettrait de diminuer le nombre de respirations et d’augmenter l’espérance de vie.
Les bienfaits des prânayâmas
La pratique des prânayâmas permet d’utiliser l’ensemble de notre appareil respiratoire et ils ont une influence sur notre santé physique du corps.
Par la maîtrise de notre souffle nous avons la possibilité d’agir sur son amplitude et sur la fréquence de notre respiration.
Une respiration ample, régulière et généreuse, permet de bien oxygéner nos poumons, d’augmenter le temps d’échange au niveau de nos alvéoles pulmonaires, notre cœur est mieux oxygéné et notre rythme cardiaque ralentit.
Nos systèmes nerveux, sympathique et parasympathique, s’équilibrent.
Par une expiration prolongée il y a une compression de nos poumons, à leur maximum, qui va nous permettre de vider complètement nos alvéoles pulmonaires du gaz carbonique pour qu’elles se remplissent à l’inspiration.
A l’inspiration, il y a un maximum d’air régénéré qui empli notre corps et celui-ci est ainsi vivifié dans son ensemble.
Prânayâma et philosophie
Dans la philosophie Hindoue, le prâna est bien plus que le souffle: il est l’énergie vitale qui est un des constituants essentiels du cosmos.
Il est une énergie subtile qui est contenue dans l’air, dans l’oxygène, mais il n’est l’air, il n’est pas l’oxygène.
Il est la source de toute vie.
Cette énergie alimente toutes les cellules et les molécules.
Comme l’oxygène qui est transportée par le sang dans toutes les parties du corps qu’il construit et restaure, le prâna est, transformé par les centres énergétiques que l’on nomme les chakras et transporté, à travers des nadis, vers les différents plans du corps.
Le prâna
Le prâna est surtout emmagasiné dans les région du cœur, le siège de notre lumière intérieure.
Plus il y d’absorption de prâna, plus l’énergie vitale est augmentée.
Si cette énergie est maîtrisée et dirigée correctement elle est bénéfique.
Si elle reste sur un plan ordinaire, elle est cause d’agitation, de stress, de peur et de la colère et développe ainsi toutes sortes de malaises et maladies.
Les quatre temps du souffle
La régularisation de notre souffle aide à l’harmonisation et à obtenir la maîtrise et le calme de notre mental et de la même façon en maîtrisant notre mental le prâna est aussi maitrisé.
Les techniques respiratoires se font majoritairement par notre nez.
Elles reposent sur la conscience d’un rythme entre l’inspiration et l’expiration et par les quatre temps du souffle: l’inspiration, puraka, la rétention poumons pleins, antar kumbhaka, l’expiration, rechaka et la rétention poumons vides, bahir kumbhaka.
nous devons être à l’écoute de nos limites et donc de notre propre rythme.
C’est enfin aussi à partir du souffle qu’il nous est possible de prendre connaissance de la justesse de notre âsana, de notre juste posture.
Selon les Yoga Sutra la posture doit être ferme, stable et confortable.
«Sthira Sukham Asanam » YS II6-46
La respiration doit être calme, régulière et rythmée.