Photo Prasanth Inturi 
Photo Oleg Magni
Les graines commencent à germer, les tiges des différentes plantations se dressent.
Chez l’être humain cette verticalité donne une direction à prendre et donne du sens à nos vies.
Dans cette période nos sens sont en ébullition.
Nous prenons conscience des nouvelles vibrations environnementales.
De nouvelles odeurs se font sentir, la terre humide, de nouveaux parfums de fleurs,
les variations de température dans une journée, la fraîcheur des matinée et des soirées ponctuées de la douceur dans la journée, de nouveaux chants d’oiseau, la lumière grandissante, de nouvelles saveurs sur les étals des marchés font leur apparition, les fraises, les asperges…
Dans l’assise, la pratique de l’âsana, par son immobilité nous sommes à l’écoute de toutes ces nouvelles sensations.
Un temps de pause qui nous permet de prendre un peu d’air frais, du recul face aux changements qui surgissent parfois brutalement dans notre vie.
Le mois d’avril célèbre la pâques.
Selon la légende, il y a 5.000 ans, les Perses s’offraient des œufs pour se porter bonheur.
L’œuf symbolise la vie, la fécondité et la renaissance.
Pâques vient de mot pessa’h en hébreux ce qui signifie le passage.
Représentant symboliquement la transition de la saison de l’hiver ou l’obscurité des nuits est plus présente, à la saison du printemps avec des journées qui s’étirent, ensoleillant la nature.
Cette fête se célèbre à la fin du Carême.
Le Carême est un temps de jeune, de prière, de purification.
C’est une période de l’année qui nous invite à réfléchir, à discerner les priorités dans notre vie.
La Pâques est la célébration de la résurrection du Christ.
La résurrection est considérée comme un acte divin qui fait sortir un homme du néant.
Elle représente la création, ou plutôt à la recréation d’une personne qui n’avait plus d’existence.
La résurrection se retrouve également dans la nature.
Dans le cycle des saisons nous retrouvons la naissance, expansion, la maturité, la fin ou la transformation.
Dans la mythologie, la résurrection est associée au phœnix.
Il ressuscite après avoir été brûlé dans les flammes.
Quelle beau symbole de purification par le feu!
Nous retrouvons la purification par le feu, tapas, chez les hindous.
Elle est, à l’origine, un ensemble de rites et méthodes pratiqués par les brahmanes pour s’élever au-dessus des conditions humaines afin d’obtenir la révélation divine.
Dans les Yoga-Sutra de de Patanjali, tapas, est l’une des cinq disciplines morales, les Niyama.
Tapas, dans la vie quotidienne, défini la pratique
d’exercices de purification.
Cela ne signifie pas toujours devenir un ascète, ou pratiquer le célibat ou encore garder le silence durant plusieurs jours, même si cela peut être recommandé pour certains yogis avancés.
Tapas signifie faire un effort intense et continu.
Cela peut être compris comme mettre en place une sâdhana, c’est à dire une discipline spirituelle régulière, comme la pratique d’âsana, des prânayâma, méditer, chanter un mantra, lire un texte…
Dans l’épopée du Mahâbhârata, Tapas c’est développer le détachement et l’humilité.
Le yoga, durant ce mois d’avril nous invite, par notre assise, à prendre conscience de la nuisance de nos désirs qui nous entraînent vers toutes sortes de souffrances.
Chacun à sa mesure a les moyens de revenir à l’essentiel, par l’écoute de la nature et de nos cinq sens, par la pratique régulière du yoga, par la purification des différents plans du corps.
A chacun de nous de discerner nos désirs légitimes de nos désirs illégitimes.
Quel sens donnons-nous à votre vie dans cette nouvelle vibration ?
